Merci
de l'intérêt que vous portez, ou avez porté à la poursuite des
groupes de parole Santé & Sexualités Hard ou Bareback.
Ces
groupes réunissent des membres des clubs Smboy & Bbackzone désirant
s'exprimer sur leurs sexualités.
Nos réunions
vont reprendre en OCTOBRE 2004 à Paris.
Le
rendez-vous sera au 190 boulevard
de Charonne dans les locaux de Sida Info Service et vous serez tenu
au courant des dates.
Veuillez noter que
vous pouvez nous appeler au 01 44 93 16 37 (Hervé) & au
02 40 69 69 69
Si vous souhaitez
qu'un thème particulier soit abordé veuillez nous répondre
dans les délais les plus brefs.
Notre
conseil d'association a souhaité proposer dans
la première heure l'ordre du jour suivant
:
La présentation
de nos dernières enquêtes et résultats de recherche
;
Une synthèse /
analyse des questions-réponses Santé posées tant sur le club
Smboy que sur la communauté en ligne bbackzone ;
Proposer un
travail sur les messages d'information et de réduction du risque ;
La présentation du nouveau
module de forums à thème
sur les trips sexuels hards : Fist, Uro, etc.
Pour le Guide du Sexe, la création
d'un groupe de travail permettant l'élaboration
de contenus multimédia basés sur des portraits
de vie ;
La
seconde partie de la réunion, d'une durée de
une heure trente, est une discussion libre
où chacun peut aborder des questions plus personnelles
et réagir aux présentations.
Bilan des
réunions ayant eu lieu en 2002et 2003
Le premier
Groupe de parole a réuni 5 usagers du Club Smboy et un usager
du Club Bbackzone. Le second focus groupe a inversé la donne
et à réuni 5 membres de Bbackzone.
Lors de la
réunion de Décembre, furent présents comme acteurs : les
webmestres de Smboy et Bbackzone & Gaypiss, Sida Info
Service (Pierre Olivier et Hervé), Aides (Olivier).
Lors de la
seconde réunion furent présents : le webmestre de Smboy
(Alain) et Sida Info Service (Pierre Olivier et Hervé).
Le webmestre de Bbackzone (François) travaillant à l'étranger
s'est excusé et s'est fait représenté par Smboy après avoir
transmis les documents nécessaires pour information.
La
troisième réunion de mai 2003 a rassemblé
les représentants de l'ASMF et de Pin'Aides. L'essentiel
des participants étaient des membres de Bbackzone.
Nous avons travaillé sur l'amélioration de
Safeboy d'une part et sur la
réalisation de portrait de vie permettant d'acentuer la
responsabilisation / risque de contamination dans le cadre
de bbackzone
Ces trois
réunions, assez différentes en terme de contenu des échanges,
furent complémentaires et ont permis d'effectuer des modification
conséquentes des interfaces de programmation des sites incluant
la question du risque au coeur des dynamiques de rencontres
et, bien entendu, au niveau de l'inscription au club.
Réunion de Décembre
2002
Après un tour
de table où chacun s'est présenté, les webmestres ont souhaité
placer le sujet de la discussion sur les demandes des membres
présents en matière de prévention, de santé et de bien-être :
pour mettre
en oeuvre des efforts techniques permettant d'intégrer dans
Smboy et Bbackzone des Questions-réponses santé touchant
aux pratiques hard que bareback, aux questions d'estime
de soi, de coming out dans des sexualités peu normatives
etc.
pour mettre
en place des permanences santé non intrusives, mensuelle
ou hebdomadaire dans les chats, pris en charge par un conventionnement
avec Sida Info Service pour Smboy d'une part et par Aides
pour Bbackzone. A ce jour Aides n'a pas formalisé de proposition
concrète et seul le partenariat avec Sida Info Service s'est
réalisé ;
pour réaliser
une nouvelle version de safeboy.net et une interface explicite
sur les risques majeurs des pratiques non protégées (Barebackboy.net),
permettant à Bbackzone de passer (dans sa version 2) à un
univers où le risque est parfaitement traité incluant des
outils de réduction des risques, des campagnes d'alertes
adaptées, des outils de sérotriage etc.
Prises
de parole et grandes lignes des discussions
(prénoms anonymés
sauf organisateurs)
Après un premier
tour de table ou chacun s'est présenté, Sida Info Service et
Aides ont présenté leur position vis à vis des pratiques à risque
:
Pierre Olivier
précise
« l’intérêt de travailler avec les deux sites Internet smboy
et bbackzone autour de la
nouvelle politique de communication de Sida Info Service,
renouvelée auprès des gays en terme de prévention, de prise
en charge et de soutien pour mieux toucher les personnes et
les inciter a appeler via les lignes téléphoniques thématiques
: ligne
azur (coming out, estime de soi), ligne de vie (séropositivité)
& ligne d'information (SIS) ».
Pour l'association ne pas baisser les bras impose de faire passer
des message pertinents à certain sous-groupes de la communauté
homosexuelle ce qui ne peut s'envisager sans comprendre leurs
identités, demandes, ressorts, motivations ou souffrances.
Olivier
(Aides) rappelle la volonté affichée de l'association de ne
pas passer outre la réalité des prises de risques régulières
ou occasionnelle et d'y répondre par des messages de réduction
des risques. Il précise que, face au débat qui a opposé Aides
à Act Up, le
fait d'écrire et de publier ce qui se dit habituellement en
one tout one n'est pas gagné.
Deux propositions
sont formulées par les webmestres, Alain
& François :
intégrer d'ici
trois mois, sur Smboy, les questions santé dans l'interface
du dialogue en direct, y proposer des permanences santé
et promotionner les lignes d'écoute en reformulant leur
contenu ;
proposer dans
bbackzone une information claire et explicite sur les conséquences
du barebacking, en terme de séroconversion, de santé et
de qualité de vie.
Patrice,
seul usager de bbackzone de ce premier focus groupe perçoit
l'initiative comme "une première ouverture un peu officielle
du débat sur le bareback en France" et engage le débat
sur la culture du risque déjà ancienne dans les établissements
commerciaux, sur son émergence visible sur le réseau Internet,
sur la position récente de mobilisation des associations de
luttes contre le Sida autour d'une prise en compte du phénomène,
en opposition avec le choix d'Act Up qui stigmatise le groupe
et ainsi en renforce l'intime conviction. Il rappelle l'urgence
à responsabiliser sur bbackzone des barebackers affichant des
statuts sérologiques négatifs et cherchent par ce biais rassurant
à convaincre des mecs peu avertis.
Alexandre,
membre
de Smboy, rebondit sur la réalité des négociations entre partenaires
autour des prises de risque et sur sa demande concrète de mise
en perspective sous forme d'échelles des danger propres
aux conduites hard (Fist, uro, avaler etc.). S'engage alors
une discussion sur la demande de prise en compte des négociations
entre membres, du tout ou rien Safe/bareback qui ne correspond
pas à la réalité et à la complexité des échanges :
est alors proposé d'intégrer dans le Chat un outil de prévention
ou les membres peuvent qualifier plus finement leur position
/ risque.
Hervé
(Sida Info Service) précise le souhait de ne pas paraître «
intrusif »,
lors des permanences santé en lignes et de relancer les Questions-réponses.
Sont aussi envisagées des bannières d'information ramenant aux
sites Safeboy & Barebackboy. La création de portraits/histoires
illustrées autour des usages des lieux/espaces de rencontres
pourrait permettre de saisir l'importance du contexte dans les
prises de risque.
Le débat est alors
ouvert sur les responsabilité personnelles de barebackers dans
les conduites à risques et la
force mentale nécessaire pour ne pas basculer dans le trip.
Patrice
précise : « j'ai choisi, il y a 15 ans d'être barebacker,
parce que
je savais que je serais incapable d'avoir une sexualité safe
régulièrement.Je connais plein de mec qui, ayant pris une extasie de trop,
ou étant bourrés un soir, vont se faire tirer dans une backroom
dans préservatif : ça va leur bouffer la vie pendant 15
jours. Je pense qu'effectivement la force mentale permet aussi
d'équilibrer sa vie avec importance, le faite de ne plus me
prendre la tête avec ça, m'aide à vivre séropositif ».
Réunion d'avril
2003
La réunion du
mois d'avril a rassemblé essentiellement des membres de Bbackzone.
Les invités (Aides,
l'ASMF) ne sont pas présents : sans doute en cause notre mauvaise
gestion des délais. Cependant le débat a été très riche ayant
permis de partir dans une nouvelle direction : celles
des parcours fortement
différents des usagers présents dans leur appropriation du choix
bareback.
Dans un premier
temps,
nous avons présenté le travail de notre association et
celui de Sida
Info Service suite aux modifications apportées au site suite
à la précédente réunion
:
Impact
du nouveau Dialogue sur les questions Santé et compte rendu
des sujets les plus fréquemment abordés dans les QR ;
Comptes
rendu des permanences Santé de SIS (Les jeudis de 18h à
19h30) ;
Résultats
succincts sur l'expression du risque dans les nouveaux Dialogues
selon la typologie proposée (Safe / C'est selon / Bare) ;
Améliorations
proposées et nouvelle Interface Santé Safeboy ;
Nouvelle
version de l'interface BBackzone avec présentation des critères
de réduction des risques (François travaillant en Angleterre
mais nous a communiqué tous les documents nécessaires à
la présentation de sa version 2).
Par ailleurs un
rapport de recherche est mis en ligne sur la culture bareback
identitaire, suite
à une analyse de contenu de l'expression du phénomène sur les
sites Bbackzone et Smboy.
Plusieurs points
de réflexion sont proposés :
Face
au trip Bareback : une inégalité, celle du statut sérologique ;
le
traitement du Sida, ses limites, ses conséquences ;
le
barebacking entre Stigmate & Communauté de destin ;
Face
au trip Bareback : une seule certitude la séroconversion.
Dans un second
temps,
Sida Info Service apporte un compte rendu relatif aux questions-réponses
Santé en proposant une évaluation rapide des profils des internautes
du chat Smboy posant des questions :
Age : de 21
à 42 ans (moyenne 31 ans) ;
Répartition
par âge des usagers posant des Questions : elles suit
celle du club Smboy : [21-24 ans : 20%] [25-34
ans : 50%]
[35-42 ans : 30%] ;
Région :
Essentiellement Paris / Région Parisienne (40%). Une personne
de Suisse.
Nombre de questions
sont associées à une pratique à risque liée à une angoisse pathogène
(IST / vih) réelle ou supposée. Les plus récurrentes sont :
trips uro et crades, partage de jouets sexuels, fellation, surcontamination
et réduction des risques (entre séropositifs ?). La
thématique bareback n’est pas abordée en tant que telle.
Dans un troisième
temps, la
discussion aborde les questions d’actualité relatives à la sexualité
ont été abordées aux hasard de la discussion du groupe :
retour à l’ordre moral
(descente de police dans des établissements gays parisiens ou
franciliens), actualité
autour du bareback et de l’aspect juridique
(l’affaire de l’association RLG de Reims sur une personne pratiquant
le bareback et contaminant volontairement d’autres personnes),
zappe
des éditions Blanche sur le livre de Éric Rémès…
La discussion
s’est aussi orientée autour du rapport S+ / S-
: quel dialogue possible ? Comment aborder la réduction des
risques sur Bbackzone ? Est-ce
possible ?
L’accès à l’information
sur la santé semble essentiel vers les populations cibles :
apporter
l’information plus que d’attendre une demande de l’internaute
qui reste souvent dans une position consumériste.
Le principe de
la relation bareback S- / S- renvoie à la naïveté supposée des
personnes (« je ne connais pas mon statut sérologique, donc
je suis séronégatif »). Des
questions sont posées : « ces usagers connaissent-ils la signification
du mot bareback et de tout ce que cela implique ? ».
La nécessité de
communiquer (manque de dialogue ?) vers les plus jeunes des
internautes est apparue à plusieurs reprises au cours du focus
groupe comme
une donnée essentielle.
L’estime de soi
a été abordée uniquement via l’aspect de la dépression,
sans prendre en compte la personne dans son contexte de vie
(entourage, éducation…) et l’implication possible dans la sexualité
et le rapport à l’autre (violence intériorisée retournée contre
soi de différentes façons : trips extrêmes….).
avoir
été informé que je pouvais être contaminé par le Vih Sida
du fait d’une ou de pratiques bareback qui pourraient m'être
proposées par certains membres du site lors d'échanges de
correspondances privées ;
avoir
conscience que l’affirmation du statut sérologique des membres
n’est pas vérifiable par l’éditeur et que tout mensonge,
amenant à la contamination, implique la responsabilité personnelle
de l’internaute ;
être
informé que le Vih.Sida est une maladie incurable dont la
stabilisation n’est pas garantie malgré les traitements
commercialisés ;
être
informé que ces traitements, que je devrais prendre dans
un délai plus ou moins bref, sont lourds et auront des conséquences
pour mon travail, ma vie tant sociale que personnelle ;
être
informé que je pourrais être contaminé lors de pratiques
bareback par des MST dont la liste proposée dans la Zone
Santé du Club ;
être
informé qu’il existe un traitement d’urgence en cas de contamination
accidentelle. Je peux en obtenir la liste des hôpitaux en
appelant Sida Info Service au 0800 840 800 ;
s'engager
à ne tenter aucun recours contre l’éditeur, qui met tout
en oeuvre pour informer du risque propre à cette culture
de sexe, se trouve membre de l'association Com'on west et
bénéficiant ainsi des lignes éditoriales préventives et
des compétences des acteurs de préventions associés ;
pouvoir
parler du barebacking, je peux m’inscrire à des groupes
de parole proposés par Com on west, Aides et Sida Info Service.
Compte rendu du Samedi 17 Mai 2003
Nous
avons reçu avec plaisir les représentants de l'ASMF et
de Pin'Aides. L'essentiel des participant étaient des
membres de Bbackzone. Nous avons travaillé sur l'amélioration
de Safeboy d'une part et sur la
réalisation de portraits de vie permettant d'accentuer la responsabilisation
/ risque de contamination dans le cadre de bbackzone.
modère et administre
le Club auquel tu es inscris.
Suite à un premier
bilan de recherche
sur l'identité sexuelle
bareback,
nous avons souhaité mettre en place,
avec
Sida Info Service
&
Aides
des Groupes de Parole permettant de mieux comprendre les besoins en
matière de Santé, de bien-être, de services et de soutien que tu pourrais
attendre de nous.
En effet, si nos sites
prennent la forme de Club de rencontre, ils sont techniquement organisés
pour tenir lieu d'observation, de compréhension de nos sexualités
et questionner les motivations de nos rencontres : casser
nos solitudes, avoir des aventures, aborder de nouvelles pratiques,
trouver son mec, fantasmer, compenser des moments difficiles, tisser
des amitiés etc.
Nous souhaitons aujourd'hui
améliorer nos rubriques santé, portant actuellement sur les modes
de transmission des MST & du VIH.Sida, en abordant cette
fois les sexualités moins normatives & les questions de fond qu'elles
drainent : coming out, estime de soi, vie avec le sida, vieillissement
et autres causes d'exclusion de notre communauté...
Nous souhaitons donc, par le biais de ces réunions, engager un dialogue,
en face à face, avec nos usagers chacun amenant son vécu, son expérience,
ses sentiments dans le respect du choix de chacun.
Sida Info Service et Aides, plus particulièrement
positionné sur terrain de la réduction des risques, seront présents
et à l'écoute de ceux dont le choix est parfois ne plus ou pas
toujours se protéger.
Ton vécu, tes témoignages (de bonheur
comme de difficultés) seront sources de partage d'expériences que
nous mettrons en commun.
Nous essayons, par cet engament, d'assumer,
le plus honnêtement possible, nos responsabilités d'éditeur et avons
aujourd'hui besoin de vous pour le faire avec justesse.
Contact association
Aides Paris : )) contact
Olivier Maguet
- Tel. (33) (0)1 41 83 46 62
Ces
libres échanges autour du vécu de sa sexualité aborderont la question
des usages sociosexuels d’Internet et pourront servir à une équipe
de recherche travaillant sur les questions de Santé de la communauté
gaie. Ils pourront donc être enregistrés à des fins de retranscription.
Nous t'informons que :
1. Le but de la recherche est d’approfondir la connaissance des usages
socio sexuels d’Internet ;
2. La recherche se fait sous forme d’entrevues individuelles ou
de focus groupes, enregistrés sur cassette audio, afin de faciliter
le travail de retranscription qui sera nécessaire à l’analyse. Les
focus groupe ou entrevues auront une durée d'environ deux heures ;
3. Il est entendu que chacun peut se retirer en tout temps sans
avoir à fournir de raison ni a subir de conséquences ;
4. Participer à cette recherche apporte l’occasion de faire un
retour sur son expérience de vie et à améliorer les connaissances
sur la santé sexuelle qui serviront aux sociologues, psychosociologues
et sociogéographes à mieux connaître les besoins spécifiques de ces
groupes en regard des nouvelles perspectives sociosexuelles ouvertes
par Internet ;
5. Mis à part l’inconvénient d’accorder du temps pour les entrevues
ou les discussions libres, il n’y a aucun risque direct à participer
à cette recherche qui fait partie d’un travail supervisé dans le cadre
d’une équipe universitaire. Les risques d'inconvénients et de malaises
se limitent à la gêne à discuter de thèmes sexuels en face à face.
Il se peut que l'entrevue ou les discussions puissent cependant déclencher
la mémoire d'événements douloureux. Dans ce cas, la personne ou
l'association qui mène l'entrevue pourra orienter le participant vers
des ressources disponibles dans les milieux gais et bisexuels ;
6. Les participant sont assurés que l’anonymat de sa participation
et la confidentialité des renseignements fournis (ainsi que les noms
des personnes que je pourrais mentionner ou citer) seront préservés
par les mesures suivantes :
leur nom n’apparaîtra pas sur les cassettes, ni sur les transcriptions
écrites de l’entrevue. Un code sera utilisé à la place ;
Tout le matériel sera conservé sous clé à l’université du Québec
à Montréal et seule l’équipe des chercheurs y aura accès (département
de sexologie) ;
Les chercheurs promettent de respecter la confidentialité du matériel
recueilli ;
Tout le matériel sera conservé pendant un an après la fin de la
recherche, après quoi il sera détruit ;
Les différents rapports ou publications ne permettront pas de
m’identifier.